29 avril 2009

Please lemme fall, lemme rest.


Je vous envie, vraiment.

Je vous envie la faiblesse de votre corps. Quand vous êtes tristes, vous pleurez, quand vous êtes fatiguées, vous dormez, quand vous êtres stressées ça se voit, quand vous avez faim vous vous évanouissez. ça peut paraître dur a supporter. Quant à moi je peux paraître égoïste en parlant ainsi, mais ... Je vous envie.

Quand je suis triste, je souffre en silence. Je ne pleure que de frustration on de colère ... En tout cas devant les autres. Vous est-il arrivé d'être exténuée mais de ne vraiment pas parvenir à dormir ? Je peux ne pas manger pendant deux jours, j'aurai mal au ventre, mon estomac sera bruyant, mais je ne tomberai pas. Même les mots, dont je me sert à outrance pour exprimer la colère ou la joie, me trahissent lorsque que je dois appeler au secours.

Je ne sais exprimer que quelques émotions. Mon corps plie mais ne rompt pas, même seule, je n'arrive pas ou que peu à me laisser aller. Parfois, je me dis que ceux qui parlent de pincement au cœur, de douleur dans la poitrine, sont idiots. Tout se passe dans le cerveau, c'est morphologiquement impossible d'avoir mal au cœur lorsqu'on est triste. Et pourtant. J'ai l'impression que mes côtes appuient et le transpercent, qu'il se compresse et diminue en taille, qu'il devient géant et va exploser. J'ai mal.

J'aimerais pouvoir, sans hurler, sans parler, faire comprendre ce dont j'ai affreusement besoin. Au fil des dernières années j'ai été amputée de beaucoup de ma confiance en moi et en les autres, par des ennemis ou mes plus proches amies. J'ai besoin que mon corps se brise pour faire comprendre comme cette confiance m'est nécessaire pour vivre. J'ai besoin de m'effondrer. Mais je n'y arrive pas, je suis trop forte. Ou tout du moins mon corps.

S'il vous plait, ne me parlez pas de ce texte. Il y a des choses que j'arrive a exprimer en parlant, si bien que vous avez l'impression que je suis franche et directe et que je sais tout exprimer. Mais ce que je viens d'écrire c'est sale, c'est dégoutant, c'est impudique. L'écran brillant dans le noir est mon seul paravent.

S'il vous plait, je vous en supplie, prenez moi dans vos bras. Occupez vous de moi. J'ai besoin de contact humain. En fait, j'ai besoin de son contact, mais c'est une chose que je n'obtiendrai pas, j'y renonce et me résigne. Peut être ferez vous le rapprochement entre son physique et mon besoin de protection énorme. Moi je pense que c'est ce qui me rend dépendante de lui.


Je suis humaine comme vous mais je me balade selon ce que les gens font de moi, selon comme ils agissent avec moi. Je suis dépendante des autres.

2 commentaires:

  1. Hum. Je sais pas quoi dire. Moi j'ai mal au poignet quand ça va pas.

    (Oui, mon commentaire ne sert à rien, mais s'il a été dur pour toi d'écrire ce post, il est encore plus dur d'y répondre... Je ne suis pas toi, je ne peux pas savoir comment tu réagis à ce qui t'entoure, alors finalement, je ne vois pas comment te réconforter. Et même si je le pouvais, j'aurais juste envie de te dire que finalement on ressent tous la même chose, à plus ou moins forte intensité. Life sucks and then you die, quoi.)

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  2. (même si tu veux pas qu'on te parle de ce texte, je peux te dire que je me sens mal de pas te voir te sentir mal?)

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