27 février 2010

On peut le faire à la Lambeaux.

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***Tu es née à Paris, sans frère ni sœur, et d'ailleurs tu restera fille unique. C'est dommage, car cela t'aurait fait du bien, d'avoir de la compagnie. Tes parents étaient aimants et ouverts, pas trop strictes, mais la vie, jusqu'à tes 20 ans environ, n'était pas palpitante. Fille douée a l'école, polie, bien de sa personne... Qui s'ennuyait.

***Puis tu as rencontré tes potes. Et c'était la Vie, la vraie, tu fumais, tu buvais, tu sortais, tu écoutais du jazz... Tu as connu quelques hommes et puis le bon. Un mec posé, qui sortait d'une déception amoureuse et avec qui ça a marché. Il était à première vue d'un caractère calme qui complétait bien ton excentricité et ton exubérance, mais surtout,un mec sans attaches, un voyageur rapide. Pas un père de famille idéal... Et pourtant.

***Vous avez eu un enfant, et puis deux. Jusque là tout allait bien. Mais les deux suivants se sont enchainés, et tu as été fatiguée, si fatiguée de cette vie. Tu travaillais, et tu t'occupais des enfants, et de la maison. Ton mari, lui, ce solitaire, il faisait de moins de moins de choses avec eux. Il se noyait dans son travail, il devenait reconnu, on comptait sur lui... Alors tu t'y es faite. A cette vie. Mais la fatigue...

***Alors ça a commencé a beaucoup moins aller. Tes ainés étaient adolescents avec tous les problèmes que ça apporte, surtout pour la deuxième, une fille qui tenait de son père en ce qu'elle n'était pas trop dans les valeurs de la famille et surtout dans l'autonomie. Ça inquiète. Tu avais peur pour elle, et ton mari qui ne t'aidait pas, et les deux plus jeunes dont il fallait toujours s'occuper, l'ainé qui ne travaillait pas bien à l'école et dont l'avenir était une préoccupation... Tu ne travaillais plus qu'à mis-temps, mais il n'empêche qu'elle était toujours là. La fatigue.

***Et plus les ainés ont grandi, la fille a muri, oh joie ! Une ou deux années de tranquillité relative... Avant que la suivante ne commence bien sur. Elle, savant mélange de excentricité de sa mère et de l'autonomie de son père. Une fille qui ne veut pas d'aide mais qui en a besoin, du moins c'est comme ça que tu la vois depuis qu'elle avait eu cette attitude pour ses premiers pas. Alors les deux ainés se sont fait une vie tranquille, une bonne école, une vie amoureuse et sociale épanouie... Tu t'inquiétais maintenant pour les deux suivantes. La dernière, elle, semble aller bien, mais comment le dire ? Elle est renfermée comme son père, l'excentricité qu'elle tient de toi ne se révèle que rarement.

***Et aujourd'hui... Aujourd'hui, ton fils, l'ainé, est parti. Ton fils chéri qui te rappelle ces douces premières années de vie de famille, quand tout allait bien. Ton fils dont tu es si fière... Il est parti quelques mois et tu t'inquiètes toujours pour lui. Tu y penses... Si ta grande a fait sa vie, elle n'en parle pas. Elle est sur son nuage d'amour et de succès et tu sais que ses pensées ne vont pas à sa génitrice aussi souvent qu'elles le devraient. Tu es heureuse pour elle, mais un peu déçue de ne pas percevoir de reconnaissance. Sur ces deux là, tu n'as plus le contrôle. Ils volent.
***La dernière n'est pas vraiment un problème, c'est un ado très sage et sans crise. Elle s'auto-gère... Celle d'avant par contre, c'est un problème. C'est la seule sur la quelle tu peux, encore un moment, exercer un contrôle. Elle n'a que 16 ans, et tu veux qu'elle s'en sorte et qu'elle soit heureuse. Alors tu veux la forcer à faire ce qu'il y a de mieux, pour son bien... Du moins c'est ce que tu crois. Car enfin...Dans le contrôle abusif et illogique que tu exerces sur cette enfant, on voit tout ça, et on sait que c'en est la raison. Ces 50 ans de vie bien remplis.

***Ta vie est plein de stress, de fatigue, de joies et de peines... Elle est surtout remplie de l'amour immense que tu portes a tes quatre enfants.
***Si tu cessais de t'inquiéter, tu verrais que même depuis l'Afrique ton fils ressent que tu l'aimes, et que ta fille est reconnaissante. Que ta cadette ne serait rien sans toi.

***Et que moi, j'ai beau vouloir me débrouiller toute seule, je t'aime quand même.

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This could be heaven for everyone

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Je devrais peut être faire des MAJ un peu plus régulières...
...
Ouais, oupa.

Que dire, que dire, mes amis ? Vous savez déjà tout de moi. D'ailleurs ça me fait penser... Vous pensez pas qu'avec internet on va voir se modifier la notion de vie privée ? C'est vrai, de nos jours, pas mal de gens racontent leur vie (dépression, sexe, coup de coeurs...) sur leur blogs, sur facebook. A des inconnus, comme si c'était leurs amis...
Bah, c'est ce que je fais, donc je vais pas commenter. Juste une petite remarque en passant.

Alors, ma vie ? Ma vie si merveilleuse, si palpitante ? Elle se résume facilement finalement.
Lui, je l'ai oublié. Lui j'y pense sans cesse. Lui, je suis accro.
Trois différents pour ceux qui se demandent.
Elle, je sens un malaise. Elle, elle m'énerve.
Moi, je vais bien, enfin je vais mieux.

Bref, tentative d'être un peu mystérieuse, c'est assez pathétique, vu que sur le reste de mon blog j'étale ma vie comme si c'était un truc génial et intéressant. Comme si. Je suis pas le genre de fille qui garde son mal-être pour elle, moi je m'exprime, je demande de l'aide, j'arrache de l'aide de force. Encore un problème d'actualité...

J'aime a me dire que telle ou telle personne va lire mon blog, et je met parfois une phrase ou deux que j'adresse a quelqu'un en particulier. Ne vous sentez pas visés car ces gens a qui je pense ne viendront pas ici.

Mais pour toi : tu me manque, je t'aime.


(haaa oui et au fait !
:B \o/)

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