7 avril 2010

I learned how to play safe so I don't get hurt

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J'ai envie de quelque chose.
J'ai 36 000 trucs a dire et je sais tellement pas par où commencer !

Aujourd'hui ça allait, merci. Je parle ici comme dans un journal intime, je n'ai absolument aucune idée de qui me lit ! C'est assez étrange...


J'aimerais être plein de choses, avoir plein de choses. Je pourrais faire une liste mais j'oublierais sûrement certains trucs. Je voudrais déjà être plus forte. Et puis en même temps moins (cela revient a un autre vieil article)... Je voudrais avoir un talent particulier autre que celui de faire ma chieuse et surtout je voudrais arrêter de rêver et devenir. "Don't dream it, be it", tu as raison cher Frank mais ce n'est pas si facile ! On pourrait se dire que c'est facile si on le veut vraiment, dans ce cas la constatation que je ne suis pas ce que je rêve d'être amènerait également à conclure que je ne veux pas changer. Pour quelle raison ? Mystère... J'ai peur du changement, je veux me complaire dans ma douleur, que sais-je. Peut être que j'ai besoin, ou envie, de gens qui sont a côté de moi pour me dire que je peux. Que j'ai le droit, que c'est bien, que j'en suis capable. Je suis si dépendante... Une vraie handicapée sentimentale. Je crie parfois dans ma tête "aimez moi" comme une petite enfant qui ne saurait pas s'exprimer autrement qu'en pleurant. Je n'ai pas beaucoup évolué depuis que j'ai 2 ans ! J'ai su parler tôt mais j'ai jamais su mieux faire. J'aimerais me dire que j'ai une qualité particulière, quelque chose de positif qui me définirait. Mais, vraiment, je me noie dans la masse ! Je ne suis qu'une de ces ado paumée en crise qui se croit spéciale. Sauf que je ne me crois pas spéciale c'est déjà ça ! Alors je me crois spéciale de ne pas me croire spéciale ? C'est comme quand je m'écoute penser. Je vis dans un perpétuel écho. Je m'aime, je me le dis pour me dire que je ne m'aime pas donc en fait je m'aime, et si je me le dis alors ? Est ce que je réalise vraiment des choses importantes à propos de moi-même, ou est ce que je ne fais que me donner un genre ? Un solution s'impose a moi : ignorer la voix persistante de mon ego, et ne penser qu'aux autres. Mais les autres ne veulent pas de moi ! Ou si ? Je m'imagine peut être que les autres ne veulent pas de moi pour ne pas m'occuper d'eux et avoir tout le temps de me consacrer à moi même. Même en cet instant, alors que cela fait des semaines que je déprime, me parler à moi même -car je ne me fais pas d'illusion, sur ce blog, je ne parle a personne d'autre qu'à moi même et je me relis des dizaines de fois, me soulage grandement. Ce n'est pas de la schizophrénie, un truc aussi évolué ne m'arrive pas à moi, non, c'est juste une immense amour pour moi même. C'est hallucinant comme je m'adore, je le sais et dans un processus étrange je me dis que je me déteste pour m'aimer encore plus. Je crois que c'est de la faute des autres, pour une fois ! Enfin non, pas de leur faute si mon besoin d'attention est comme un trou noir... Je ne suis jamais contente. Je regarde ces filles qui aiment l'attention autour de moi. Elles en reçoivent et en veulent toujours plus. Et je me dis "je serais comme ça même si je recevais de l'attention". Mais ça viens juste de faire tilt ! Je reçois de l'attention, mais je suis tellement obnubilée par mon manque et mon amour de moi même que je ne m'en aperçois même pas ! Tu m'étonnes que les gens en aient marre si tous leurs efforts pour m'aider sont vains. Pourtant je n'ai pas l'impression de recevoir de l'attention, c'est ça le pire ! Et puis mon petit "je ne veux pas embêter les gens" c'est encore une tactique pour me donner de l'importance. Je dis ça, je ne vais pas les voir mais je veux les embêter ! Mais je ne le fais pas : ils ne viennent pas me voir et moi, j'en souffre, et j'adore ça, je me dis que c'est de leur faute, ils devraient voir. Et j'ose me plaindre des gens qui ne parlent pas... J'ai osé me prétendre franche, par le passé. Je ne le suis plus. Je ne dis plus ce que je pense, du moins pas ce qui importe. J'ai assez de confiance en moi pour faire des jugements hâtifs sur les autres mais pas assez pour l'exprimer devant eux. C'est cela que l'on appelle l'hypocrisie. Voilà, au jour d'aujourd'hui, ce que je suis devenue : une fille d'âge mentale 3 ans, qui s'auto-adore et est une sale hypocrite. Mon pseudo manque de confiance en moi n'est qu'une excuse pour avoir pitié de moi-même.
Et je m'aime !




(putain j'ai écrit cet article comme dans une transe. Ca fait du bien. Si quelqu'un le lit il ne comprendra rien du tout !)

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